mardi 28 juillet 2009

Alive and well


L'autre matin, découverte de la bibliothèque du Quai Branly, musée dont je ne connaissais que le restaurant, Les Ombres, pour un diner avec des responsables du tourisme de la région Maryland-WashingtonDC-Virginie, absolument exquis. Les responsables et le diner et la vue imprenable sur la tour Eiffel. Je cherchais ZE bible des tatoueurs, l'irremplaçable Karl von den Steinen, si ! si ! lui-même, XIXe siècle pur jus, avec des dessins, des gravures et un texte fascinant qui commence par la découverte des îles Marquises par les Espagnols. Leur stupéfaction devant les labores (travaux d'aiguille) sur la peau. Malheureusement, cet ouvrage de référence absolue, dont même mes tatoueurs de Moorea dans leur ivresse post-ce-que-vous-voulez ne se séparaient jamais, n'est plus édité qu'à Papeete, d'où une diffusion quelque peu confidentielle. J'ai fini par mettre la main sur l'exemplaire parisien, celui du Quai Branly où il est en consultation libre. Quatre ou cinq bibliothécaires-documentalistes attendaient le chaland qui se fait très rare en cette fin juillet et la salle de lecture était pour moi avec ses baies vitrées sur Paris, ses grandes tables où poser livres, ordis, cahiers... Le bonheur, quoi ! J'ai pris des notes, sélectionné les images les plus explicites, enchantée de sentir mes neurones se remettre en route. Où ai-je lu que c'était la joie pure du "flux" ? Avoir une activité avec laquelle on se sent en plein accord. Du "flôt" ? Flow ? Peut-être chez Mihaly Csikszentmihalyi (j'avoue, j'ai recopié sur le dos de Vivre). Mais c'était exactement ça et c'était formidable de se sentir vivante... alive and well in Paris !

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