mercredi 11 mars 2009

Allo Charlie Tango ?



Effarante journée consacrée à me re-connecter à internet. Dans une pulsion très adulte qui consiste à se débarrasser de la ligne fixe Orange qui coûte une fortune pour n'accueillir que les vendeurs de double-vitrage basés de Dakar à Rabat qui se font appeler Patrick, bref, je vire la ligne officielle et passe dans la clandestinité. Sauf que rien n'est facile. Donc on va vous changer le modem et puis pour le même prix, on va vous mettre 100 chaînes de télévision... mais je ne regarde que Dr House! Oui, mais sans la télé, c'est plus cher. OK, va pour la télé, je vais me vautrer dans la connerie câblée. Bien sûr, j'étais censée faire tout ça avec mes petites mains. Si, si, c'est facile ! Comme je n'ai aucune honte, j'ai demandé le passage d'un technicien. Oui, ça va me coûter un bras. Oui mais c'est mon argent, voyez-vous. Qu'il me serve au moins à ce petit luxe. Trois jours plus tard, je crois que tout est en place. Le technicien y a passé sa journée tellement c'était facile. Je le sentais prêt à tuer un collègue de Numéricable et, à défaut, il a shooté dans sa boite à outils, cela m'a consolée de bien des choses.
Pour l'instant, j'ai un numéro pas chrétien du tout sur liste rouge. Tentation de disparaître des écrans radars de tous les Patrick du Maghreb et d'ailleurs, à qui j'essaie de répondre le plus courtoisement possible, un peu maternelle:"Ecoutez, vous vous appelez Patrick comme moi Paquita et je ne vous en veux pas, mais pitié ! " J'ai une semaine pour décider de reprendre mon ancien numéro et je m'interroge... Je sens l'aspiration du câble, l'appel de la tranquilité le soir en rentrant du bureau et pendant les week-ends. Non, je ne suis pas intéressée non plus par une cuisine avec four multifonction et plaques à cyber-induction. Ni par des conseils pour placer mon argent. Parfois, se perdent sur mon fixe quelques amis oubliés, quelques cousins éloignés, mais j'ai même réussi à fusiller le répondeur intégré, histoire de ne pas rappeler. Etre connectée, oui, mais pas à n'importe qui, n'importe quand. C'est d'ailleurs un des plaisirs des reportages dans des endroits où rien ne passe. No news, good news.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espere que le technicien a eu droit à son café...

"... Ici Papa Tango Charlie
Je n'entends cette fois plus rien
Ici Papa Tango Charlie
Vous m'avez laissé enfin
Mon avion est comme fou
Moi, je me moque de tout
Je vais noyer ma solitude
Dans le triangle des Bermudes"

berthe a dit…

Papa tango charlie, quittez pas, j'arrive.
Je vien d'envoyer promener une sofia de kuala lumpur, new dehli ou santiago du chili qui cherchait à me vendre de la "défiscalisation" à moi qui n'ai pas le sou...Cette effrontée me répond que si je veux avoir trois sous un jour, je ferai mieux de commencer à m'en occuper- je lui dis que je suis une "femme libre" alors au revoir, et elle me répond en raccrochant, c'est çà partez ddans le vent madame puisque vous etes libre"...Cette société de robots est hallucinante, surréaliste. Orwell est dépassé...et moi aussi en l'occurence...alors effectivement Dr House fait partie des remèdes. Très jubilatoire hier soir la séance avec la bonne soeur ethérée...Allo, papa tango charlie, toujours en ligne ?