jeudi 4 décembre 2008

Shame and Scandal





in the family ! Vous connaissez le refrain de l’adaptation en français par Sacha Distel : « Ton père n’est pas ton père mais ton père ne l’sait pas ». On voit que c’était 1) à Trinidad 2) dans les années 60, parce qu’aujourd’hui ce n’est ni une honte, ni un scandale. C’est même parfaitement normal. La preuve ? Les livres pour enfants avec des vrais sujets de société pour qu’ils apprennent tout de suite les règles du jeu. Chouette, mes parents divorcent ! Youpee, Papa est homosexuel ! Génial, Maman est zoophile ! Super, Mamy se pique ! Le tout est de ne pas être « normatif ». Oui, c’est vrai, Papy a un petit commerce de shit dans les caves de l’immeuble, so what ? Dehors, il fait froid, ce n’est pas la peine de risquer des engelures. Le dernier sujet brûlant à dédramatiser très vite était dans ELLE : Ma Maman, c’est mon papa, et j’ai grandi dans son ventre. Oui il ressemble à Régis Laspallès avec un collier de barbe de professeur des écoles (non, pas un instit, justement pas ), oui, il a des cicatrices sous le seins parce qu’il a fallu les lui enlever, oui, il a le même gros ventre que Demi Moore photographiée par Annie Leibowitz… Maman ? je ne sais plus à quoi elle ressemble : Laspallès enceint m’a un peu grillé les neurones. A Bigard peut-être, ou à la Schtroumpfette, je n’en ai aucune idée. Toujours est-il que cela fera un beau sujet de livre pour enfants, avec, non pas de jolies illustrations, mais des collages impactants. Les jolies illustrations qui faisaient rêver, c'est nul. Niais. Mièvre. Les enfants aiment bien ? C'est nul. Il est joli le monde ? Non, bon alors. Donnons leur tout de suite les outils nécessaires à une vie in the moule pas gai. Gai ? Quoi "gai" ? C'est une allusion à l'homoparentalité ? Attention, prudence, Act Up et la Halde sont tapis dans l'espace et le cyber- pour éviter toute humiliation aux caniches homosexuels et aux pinsons de couleur. Big Brother n'est pas ce qu'Orwell croyait. Enfin, pas seulement. Au risque d'un exécution sur Facebook (non, je n'y suis pas), je vous laisse ces illustrations de Kay Nielsen : histoire de rêver tant que l'on n'a pas de puce implantée dans le cerveau pour nous en empêcher.

2 commentaires:

Cécile a dit…

Merci pour ce post qui encourage les gentils illustrateurs du monde entier. A bas le collage! A bas l'expressionnisme allemand appliqué aux enfants!

Paquita Shalimar a dit…

Et on compte sur toi pour cela !