jeudi 30 octobre 2008

Il a neigé sur Londres

Pour la première fois depuis 70 ans, il a neigé sur Londres en octobre et j'y étais. J'y étais aussi pour ce scandale si quintessencially British à la BBC qui est en train de bouleverser le pays plus que la crise (reportez vous à vos quotidens favoris un jour que le syndicat du Livre ne sera pas en grève) mais ce qui m'a surtout frappé est la beauté des parcs en automne, ces espaces miraculés en centre ville, ni des jardins à la parisienne, toilettés et tirés au cordeau, ni ce grand n'importe quoi en friche qu'est les bois de Boulogne, entre voies rapides et sous-bois pleins de ronces et de préservatifs. On y voit des cavaliers, les magnifiques Horse Guards bien sûr, mais aussi des promeneurs, pas tout à fait comme vous et moi, j'en conviens, mais c'est bon d'entendre le claquement des sabots. Cela rappelle que les capitales devraient se préoccuper plus de la vie, animale ou humaine, que des voitures. Londres a sacrifié aux échangeurs urbains, aux quatre voies monstrueuses et des quartiers idylliques comme Mayfair se retrouvent en bordure d 'autoroute, les appartements transformés en bureaux à l'abri derrière des doubles ou triples vitrages... A part ça, les French traders aux dents si longues ont le moral dans les chaussettes : n'avoir aucune vie personnelle intéressante pour le bonus qui permet de s'acheter une Maserati en petites coupures, d'accord, mais se pourrir la vie pour rien, c'est minant. Il parait d'ailleurs que les psys en voient arriver par paquets de 5 et que les divorces se multiplient. C'est beau l'amour. L'altruisme. Le "pour le meilleur et pour le pire". Pour la Maserati et la carte de métro...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Veinarde, London à l'autumn, c'est magique, c'est magnifique, le point de départ du voyage de Wendy pour le pays imaginaire avec Peter Pan...Trève de contes de fées, moi les traders ne me font pas du tout rêver, mais ce qui titille ma curiosité c'est plutôt que tu me dises ce qu tu fichais à Londres ? Et où t'habitais ? Dans quel hotel à Mayfair..Je veux la description , les chintzs, les moquettes épaisses comme des éponges, les thés d'annam dans le bow window, j'ai le tapage des sabots de chevaux dans Kensington mais çà ne me suffit pas, que se passe til chez Harrod's; et à Liberty, et dans king's road ? Et le beau William quand devient il roi ? Où en sont ses amours, et Comment va la queen ? et quels sont les derniers scandales de la cour...et quelle est la dernière mode ? Ma soeur anglaise m'a raconté qu'il avait neigé mais que çà avait tout de suite fondu, et à part çà qu'elle n'avait pas une seconde pour me parler car Noel n'était pas loin et qu'elle était loin d'avoir fini ses préparatifs. .Non, vraiment un pays qui prend ces choses avec pareilles ferveur et gravité ne peut pas être franchement mauvais... L'écriture des Christmas commence cette semaine...c'est tout Londres qui embarque pour le pays imaginaire..et c'est çà qui est follement poétique à mon avis.

Paquita Shalimar a dit…

Les chintz je ne sais pas trop... Mais le spa du Mandarin Oriental oui, pour cette parenthèse de soins divins dans la pénombre. Je m'y suis fracassée la jambe droite en pénétrant dans la salle de relaxation, oasis de zen très, très sombre. Juste deux loupiotes aux couleurs changeantes influant sur ma psyché. L'une des couches drapées de blanc, celle qui me tendait la couette, était posée sur une estrade de bois noir aux arêtes coupantes dépassant du matelas et invisible dans le noir. Je n'avais d'yeux que pour l'orchidée posée sur l'oreiller et crac... Bon, il fait un temps abject donc je ne regrette pas de ne pouvoir gainer mes gambettes de collants fins.