jeudi 23 octobre 2008

Cher Canard ...


Il y a deux semaines, environ, le Canard Enchaîné s’en est pris avec justesse à un numéro spécial Luxe de Madame Figaro, une sorte d’auto-parodie involontaire où des journalistes évoquaitent leur journée de star entre le coiffeur de Sharon Stone et le maquilleur de Madonna, ou l’inverse, de fascinants achats de parfums tirés à 17 exemplaires au moooonde ! Incroyaaaable, non ? L’addition défiait le décence la plus élémentaire. Aujourd’hui, Elle fait la même chose, ce qui prouve qu’une mauvaise action n’est jamais perdue et on reprend la pédicure de Paris Hilton, la coloriste de Catherine Deneuve et le marchand de gaufres d’Orlando, frère de Dalida. Je n’ai pas eu le courage de lire, pas plus que Madame Figaro d’ailleurs car je ne sais si c’est plus stupide qu’indécent, mais il m’a semblé apercevoir en dos de kiosque que Femmes nous avait concocté aussi un Spécial Luxe. Du « bon luxe » rassurez-vous, Marie-Claire Pauwells pour qui fut inventé le magazine Madame Figaro par un gentil papa, ne doit pas sombrer dans le vulgaire. C'est même plus ou moins le combat de sa vie. Ce doit être le faiseur de fil dentaire de Marie-Edmée de Clermont-Tonneau, le culottier d’Inès de la Fressouille et la biaiseuse d’Agapée Bettenlaire. Je ne parlerai pas des salariés qui font les poubelles parce qu’ils ne s’en sortent plus, ni des enfants qui meurent de non-nutrition parce que vous voulez que je vous le dise : les pauvres, c’est chiant !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

moi j'aurais dit Fine de Clair Mon Tonneau, Ines de la Fessouille et Mimi Pattenlaire....Toute cette provocation et surenchère dans la gabegie fric des riches me dépasse, les sommes colossales que se brandissent les hommes de l'establishment à la figure m'estourbissent, comme le manque de créativité-réactivité des magazines féminins qui refusent tous de coller à l'actualité et partent dans des délires dignes d'une Barbie rougissante tenant de ses deux petites mains frêles la longue traîne de Regina Publicita. Imagines Hélène Lazareff lançant des pots de crême à 1.500E à la figure de ses toutes fraiches lectrices d'après guerre...Y aurait pas eu de ELLE - jamais.
Tout çà pour dire qu'il y a vraiment de la place pour un petit magazine à la fois moderne et pas prétentieux, imprimé sur papier recyclé, avec de l'invention dans ses propositions où tout serait en dessous de 300E maxi,
Mais ne rêvons pas, sous les pavés il n'y a pas la plage, et l'imagination n'est pas au pouvoir.