dimanche 6 juillet 2008

T'as pas 100 balles ?

M’étant faite traitée d’ « enfant gâtée du journalisme » par un supérieur, strictement hierarchique, je précise, tant mon estime lui sera refusée aussi longtemps qu’il n’aura pas prouvé qu’il connaît autre chose que la cathédrale Saint-Louis de Versailles, je veux ici parler des journalistes africains qui, apparemment, n’ont pas la vie facile. Il semblerait que du côté de Kinshasa, mais pas seulement, on se paie les services des confrères comme ceux d’un avocat ou d’un médecin. Le sujet de l’article prend rendez-vous pour donner une interview et paie le journaliste pour que cela passe. Dans le meilleur des cas, cette somme est reconnue et appelée pudiquement « indemnité de transport ». La rédaction ne débourse pas un sou. D’où ces miracles d’objectivité proportionnels aux comptes en banque… Alors oui, je suis en enfant gâtée.

Can you spare a dime ?
I heard that life was harsh for journalists in Kinshasa (and elesewhere I suspect). They are not paid by the publisher but by those who want to be written about. You want to grow soja and plan to expell 150 people from their tiny gardens, you make an apointment with the smartest Paquita Shalimar in town and ask her to tell how great it is going to be for those poor peasants to get away from that barren land. And then you pay what is called the « transport allowance ». Don’t you love euphemism ?

Aucun commentaire: