mardi 22 juillet 2008

I love Paris (Hilton) in summertime

RER, ligne B vers Châtelet-Les Halles. On se bouscule un peu mais pas trop. C'est l'été. Paris a son air en vacances avec des familles d'Italiens qui s'interpellent, de jeunes Américains en short et Pataugas, attifés comme s'ils allaient prendre l'Annapurna par surprise, et les habituels Parisiens. La plupart scrute un tout petit écran pour faire le premier «démineur» du matin. Ils pianotent comme des maniaques, dans ce qui ressemble à une tentative desespérée de se muscler le pouce. D'autres s'énervent sur leur i-Pod ou autre baladeur miniaturisé. Ecouteurs-boutons glissés au creux de l'oreille ou casque genre aiguilleur du ciel, ils sont tous ailleurs, entre les deux sources de bruits. Pris en sandwich entre celle de droite et celle de gauche. Au delà des décibels, de plus en plus forts avec les années et la surdité qui s'installe, rien. Prunelles vides, regard flou, bonjour les zombies ! Il y a peu, on quelques intellos épluchaient les magazines TV entre Richelieu-Drouot et Chaussée d'Antin, et cherchaient à comprendre la psychologie riche de Benjamin Castaldi ou de Paris Hilton. Aujourd'hui, c'est fini : la culture se perd, on vous dit !

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