dimanche 15 novembre 2009

Petite gâterie littéraire

J'ai une sorte de goût pervers pour l'idiotie absolue et ce que j'ai trouvé dans les pages du Point s'en rapproche délicieusement. Cela me fait penser immédiatement aux Tontons Flingueurs : "Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait".
Je vous livre donc cette Ode au manteau de Pétain de René Benjamin, vibrant plaidoyer pour le droit à écrire n'importe quoi.

« Après bien des rencontres heureuses et émouvantes avec le Maréchal, j'en ai fait une, que je crois plus extraordinaire que toutes. Je me suis trouvé un jour seul avec son manteau. Oui, son manteau, qui négligemment reposait sur un fauteuil. Je fus saisi. Quand on est devant le Maréchal, on n'ose pas, on n'a pas le temps de bien regarder les choses qui sont sur lui. Mais là, pour ainsi dire, je surprenais ce manteau au repos. Et il acceptait d'être surpris. Sa complaisance m'émut. Je pouvais le regarder tant mes yeux en avaient envie. Je me sentis en état de grâce . »
Membre de l'Académie Goncourt, in Les sept étoiles du Maréchal (Plon).

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