vendredi 5 juin 2009

Down under


Après un vrai coup de mou, me voici back on top. Back off tracks. Je descends du bus et sous un arbre une corneille croasse -oui "coasse", c'est la grenouille- en se débattant avec un sac en plastique, noir comme elle. Et je souris en me souvenant que les Aborigènes des environs de Melbourne appellent les corbeaux, des "waah". Onomatopée qui m'enrichit de ces irremplaçables riens que je glane au fil de mes voyages et qui me font du bien. Je revois cette balade le long de la Yarra avec une guide aborigène qui m'explique la pharmacopée traditionnelle, l'imperceptible poids écologique de son peuple sur la planète et tous ces waah se disputant des restes de biscuits oubliés par des enfants. Je revois les équipes d'aviron, ces garçons qui me rappellent les miens, juchés sur des rollers ou des skates, les murs des alleys couverts de grafitti très sophistiqués. J'ai adoré l'Australie sans bien savoir ce qui m'y plaisait particulièrement. Le grand air peut-être. Les espaces sans fin. Les Australiens qui vous indiquent un lieu "juste à droite après le carrefour" et qui s'avère à 50 km. Comment traduire easygoing ? C'est cela dont j'ai besoin.

1 commentaire:

berthe a dit…

là tu m'as vraiment donné envie d'aller en Australie, et je regrette vraiment d'avoir refusé net d'y aller, au temps où j'étais journaliste dans la presse feminine et fière de l'être...quelle sotte ! On dirait qu'il y flotte un peu d'air qui ressemble à celui de l'Irlande, avec de l'espace en plus...